lundi 18 février 2013

III – Le héros donne une image qui éduque l'homme

Un héros de roman, est initialement crée pour divertir le lecteur, pour qu'il puisse développer son imagination et lui donner envie de lire encore et encore. Cependant, le roman peut aussi permettre à l'homme de développer son esprit critique. Le héros va pouvoir enseigner à l'homme dans sa vie et dans sa société par sa force mais aussi ses faiblesses le rendant moins idéaliste mais plus réaliste modifiant la définition du « héros. ». Comment le héros permet-il d'éduquer l'homme ? Dans une première partie, nous verrons comment un héros peut être transformé en antihéros, puis que de nouvelles formes de héros peuvent donner à l'homme une vision de l'humanité. 

 
a) Du héros à l'antihéros

Le héros traditionnel a comme but premier d'être beau, fort, hors du commun avec des attributs moraux du courage et de la vertus. Les personnages de romans portent encore parfois les valeurs des héros chevaleresque et deviennent « le modèle » dans plusieurs domaines comme le social, moral, ce qui permet d'influencer l'homme dans sa société. Pourtant, certains personnages ne sont que de simples humains et vivent de leurs faiblesse, la notion de héros est donc modifié. En ce qui concerne le héros fort et puissant, Superman en est le parfait exemple, sa force surprenante, son côté immortel et le fait de pouvoir voler dans les aires fait de lui le parfait exemple du héros mythique. Même sa double personnalité de super-héros n'est pas identifiable parmi les êtres humains, sa figure héroïque incarne une sorte d'idéal aidant les gens par rapport aux sentiments de faiblesse et d'impuissance. Ce qui fait que Loïs, son amoureuse tombera sous le charme de Superman plutôt que le côté humain et identifiable de Clark, l'autre personnalité plus ordinaire du personnage.
 
 Pourtant, contrairement au sens premier, le héros de fiction lui est plus banale, il n'est pas un demi-dieux de légende ce qui lui permet d'être plus proche de la réalité et donc du lecteur. Le personnage de Quasimodo, par sa bosse devient tout d'un coup plus humain et se fait apprécier par le public. L'humanité finit donc par prendre le dessus sur la surhumanité et rend les personnages beaucoup plus proche du lecteur. Pour illustrer notre propos nous vous invitons à regarder une vidéo sur le site de europe 1.
David Abiker nous parle d'un héros de conte moderne et sociétal : superman. (http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/David-Abiker/Videos/Superman-heros-contemporain-1353265/)
Cependant, à force de créer des héros beaucoup plus « humains » on insiste à une inversion des rôles et le héros devient donc un antihéros. Car même si l'infirmité de Quasimodo suscite la pitié du lecteur par le fait qu'il ait été abandonné par ses parents très jeune, et par sa solitude (il n'est pas apprécié par la foule qui le désignera comme « rois des fous »). Il a toutes les caractéristiques de l'antihéros comme l'a lui-même définit Hugo en désignant ce personnage comme un être « quasi-homme » : « Il baptisa son enfant adoptif, et le nomma Quasimodo, soit qu'il voulût marquer par là le jour où il l'avait trouvé, soit qu'il voulût caractériser par ce nom à quel point la pauvre petite créature était incomplète et à peine ébauchée. En effet, Quasimodo, borgne, bossu, cagneux, n'était guère qu'un à peu près ». 

 
  Malgré son courage pour essayer d'aider la bohémienne Esméralda, dont il est fou amoureux, il préférera mourir auprès de son corps après qu'elle eût été exécuté sans qu'il réussisse à la sauver. Ce personnage est donc à l'encontre du héros puissant et n'ayant peur de rien. La notion du antihéros peut également



s'appliquer de façon plus comique car par en riant du personnage en le rend plus ridicule. Ainsi, Don Quichotte, le personnage de Cervantes a été introduit comme une parodie comique des romans de chevalerie notamment dû à son personnage principal, le pauvre gentilhomme Alonso Quichano qui à force
d'être obsédé par les romans de chevalerie, va réellement se prendre un beau jour pour le chevalier Don Quichotte. Pour devenir Don Quichotte, Alonso Quijano imite les héros de romans, et aussi ceux des poèmes héroïques, avant de redevenir lui-même et de prendre un vrai visage humain. Le personnage devient rapidement le sujet d’illustrations, de moqueries et de mascarades. Don Quichotte passe pour un idiot auprès de ceux qu’il rencontre. Il croit que les auberges ordinaires sont des châteaux enchantés et les filles de paysans de belles princesses. Il considère qu’une paysanne de son pays, Dulcinée de Toboso. qu’il ne rencontrera jamais, est l’élue de son cœur à qui il jure amour et fidélité. Don Quichotte y apparaît comme une figure burlesque et un héros comique. Ce personnage est donc un anti-héros nous attirant à la fois le rire puis l'admiration pour un homme condamné à l'échec mais qui persiste à atteindre comme objectif d'être un grand chevalier, un rêve impossible. Enfin, ces aventures romanesque permet de mieux comprendre le sens d'un anti-héros : être le contraire de ce qu'on attend en restant toujours un héros qui vit des aventures à la fois réelles et farfelues.

Ces deux oppositions entre le héros et l'anti-héros nous indique qu'à force d'essayer au maximum d'humanisé un héros pour le rendre identifiable parmi la population, on perd cet aspect surnaturelle nous faisant rêver pour une simple réalité. Mais si au contraire les « humaniser » ne permettrai à l'auteur de pouvoir influencer le lecteur ?


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